Le 15 septembre 1936, à 13 heures, le Pourquoi-Pas?
Quitte Reykjavik, en Islande, à destination de Copenhague.
Le temps est calme.
A 16 heures, la pluie commence à
tomber et le vent se lève. En quelques heures le baromètre chute la mer se
creuse et le vent forcit. A18 heures décision est prise de rebrousser chemin.
La nuit tombe et le vent est de plus en plus violent, tournant en tempête, puis
en ouragan ( force 12 à 3 heures ).
Le Pourquoi-Pas? , devenu
incontrôlable, est à la dérive et subit des avaries de plus en plus importantes
dans la mâture.
A 5 heures15, une lame énorme
soulève et couche le bateau qui s'est dangereusement approché de la côte. Il
touche les écueils à deux reprises. La machine s'est arrêtée, chaudière
éteinte.
La côte n'est qu'à 2 milles, mais
le navire est au milieu des récifs qui en interdisent l'accès.
A bord on ne se résigne pas, on
tente en vain d'établir une voilure afin de pouvoir manœuvrer, on mouille les
ancres. Soudain, une lame projette le bateau sur un rocher qui arrache la
quille.
C'est alors le sauve qui peut.
En une demi-heure, le Pourquoi-Pas?
est englouti.
Jean-Baptiste Charcot, sur la
passerelle, assiste impuissant à la mort de son équipage et à la destruction de
son cher navire.
Un seul homme parviendra à rejoindre
sain et sauf le rivage et pourra raconter les dernières heures du Pourquoi-Pas?
Le corps du commandant Charcot sera le premier retrouvé sur la côte après
le naufrage.
Il repose dans le caveau familial
à Paris, au cimetière Montmartre.
Ainsi disparut " le gentleman
des pôles" en compagnie de 39 hommes d'équipage, entrant dans la légende
le 16 septembre 1936.